OUI pour la "Mise en œuvre d'une modification de la directive de l'UE sur les ARMES (Développement de l'acquis de Schengen)".
Dans le cadre des efforts de l'Europe pour développer la collaboration entre les Etats pour combattre le terrorisme, il est à saluer que l'accord de Schengen soit étendu et complété dans le domaine de la lutte contre les attaques avec des armes à feu.
Certes, des réglementations accrues ne peuvent pas réduire les risques à zéro, mais toutes les mesures qui permettent de rendre plus difficile de se procurer de dangereuses armes vont dans la bonne direction et peuvent sauver des vies. Aussi en matière de prévention, on doit tout faire pour réduire la disponibilité d'armes à feu afin de diminuer l'usage abusif, notamment d'armes semi-automatiques qui permettent de tirer beaucoup de coups en une simple seconde.
Hélas, les exemples ne manquent pas où nous pouvons voir les terribles conséquences de tels actes, comme se fut le cas lors de l'attentat du 15 mars 2019 en Nouvelle – Zélande. Par ailleurs, les autorités du pays ont pris la décision de durcir la réglementation sur les armes. Ce qui est arrivé en Nouvelle-Zélande peut malheureusement arriver partout!
L'adaptation de la présente directive est le résultat d'une négociation entre la Suisse et l'UE qui contient des exceptions significatives adaptées au cas de la Suisse! Plusieurs mesures sont prévues pour éviter l'utilisation abusive des armes – notamment automatiques et semi-automatiques - comme le contrôle des achats et ventes, l'échange d'information sur les armes en circulation, des formalités spécifiques pour l'acquisition d'armes semi-automatiques, notamment de celles munies d'un chargeur à grande capacité, etc. Mais il n'y a pratiquement rien qui change pour qu'après le service militaire, les armes puissent être conservées à la maison et aussi les sociétés de tir pourront continuer à pratiquer leur sport. La seule condition est que le tireur d'une arme semi-automatique soit membre d'une association de tir. Rien ne changera non plus pour les chasseurs.
Il est curieux de constater avec quels arguments de maintien de la souveraineté, la lutte contre la bureaucratie, la peur qu'il ne serait plus possible de posséder une arme, etc., les organisations qui combattent la directive s'affichent comme défenseurs des valeurs suisses qui ne sont dans les faits en rien menacées! On peut même dire que cette opposition est irresponsable. Car au nom du maintient de la souveraineté qui est clairement opposée à une recherche de sécurité, les opposants menacent en plus la poursuite de l'appartenance de la Suisse à l'accord de Schengen dont les avantages pour la Suisse sont indéniables – entres autres - pour la lutte contre la criminalité. La participation de la Suisse au système Schengen est évidemment conditionnée par l'acceptation des directives sur les armes.
Donnons pour finir la parole aux policiers dont un des porte-paroles de la Fédération Suisse dit: «Dans ce dossier, le registre fédéral est la seule position que nous allons défendre. D’une manière générale, la lutte contre la violence des armes devrait être un dossier d’intérêt pour toute la population, que nous, fonctionnaires de police, sommes appelés à protéger chaque jour.»
Suivons le communiqué du PS Suisse du 14 février 2019: "La directive européenne sur les armes renforce la sécurité et la protection contre la violence armée".
Les Socialistes vous invitent à voter OUI, car cette révision de la loi sur les armes apporte plus de protection contre la violence armée, et impose des conditions d'octroi des armes en adéquation avec les directives européennes.
Daniele-E. Fino, Conseiller municipal
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